C’est dans l’histoire que se trouvent les indices de la construction du futur. Inventer en s’appuyant sur les savoirs, les récits…

L’église de Mûrs, comme tout édifice, présente des qualités constructives et esthétiques, mais également des contraintes spatiales, matérielles. Sa vocation première, liée au culte religieux a façonné une architecture qui doit être remodelée pour recevoir des nouvelles fonctions. 

L’intervention sur l’existant sera minime et le projet se veut être une imbrication d’espaces destinés aux nouvelles fonctions en s’appuyant sur les volumes disponibles. Les matériaux apportés dialoguent avec la pierre de tuffeau blanche. Cette pierre vernaculaire est décrite par ses façonneurs comme une pierre douce, avec un velouté qui évoque davantage un tissu qu’un minéral. Les extensions mêlant plis droits et ondulations se posent délicatement contre les façades. Les espaces intérieurs sont cloisonnés par des voiles de forme, matériaux et aspect spécifique à leur usage.

Afin de conserver la perspective globale de la nef, la circulation verticale est un socle de bois sur lequel vient s’appuyer un grand rideau de lin dégradé des ton jaunes au bleu sombre.

De la transparence à l’opacité, de la légèreté à la lourdeur, le rideau habille, filtre, modère, décore, et exalte la curiosité.